La mémoire d’un être cher
Ce matin, mes pensées vont vers mon grand-père. Il est né un 23, au tout début du siècle dernier. Un homme d’une générosité rare, sans doute la plus belle âme que j’aie croisée. Il est parti depuis longtemps, mais son souvenir reste vif. Je revois son rire, sa voix, sa peau, ses gestes familiers. Il me manque. J’aimerais pouvoir le serrer dans mes bras, ne serait-ce qu’une fois encore.
Non, je ne suis pas triste. Mais parfois, je ressens physiquement son absence. Comme un vide qui pèse sur le corps. Et dans ce creux-là, quelque chose apparaît.
Absence et présence : les deux faces d’un même lien
Évoquer une absence, c’est en convoquer la présence. Chaque fois que le manque me traverse, l’autre revit en moi. Par le souvenir, par l’émotion, par la mémoire sensorielle. Il y a une forme de présence dans le manque. Comme deux faces d’une même pièce. Héraclite le disait déjà : les contraires s’appellent. L’absence appelle la présence, l’ombre révèle la lumière.
Et aujourd’hui, je ressens surtout de la douceur. Ce sont des éclats d’amour qui demeurent. Des traces précieuses que je garde comme un écrin. Être témoin de leur existence, c’est porter en soi quelque chose d’eux. Une lumière intérieure, fragile et puissante à la fois.
La lumière de ceux qui ne sont plus là
Je me sens honoré d’avoir croisé leur chemin. Chacun d’eux m’a transformé, éclairé. Ils continuent de m’accompagner. Même absents, ils me révèlent encore à ce que je suis. Ils m’aident à maintenir ce fragile équilibre qu’est la vie.
Et je sais que je ne suis pas seul à ressentir cela. En cette période de fin d’année, les absents se font souvent très présents. Parfois cruellement. Les "partis trop tôt", les silences à table, les regards qui cherchent et ne trouvent plus.
Honorer les liens invisibles
Alors en ce 23 décembre, je nous souhaite à tous de nous reconnecter à ces présences invisibles. Non pas dans la douleur, mais dans la tendresse. Que ces lumières que nous portons en nous puissent réchauffer nos cœurs et éclairer nos chemins. Même au milieu des festivités, même dans la joie.
Ce sont des présences vivantes, lumineuses, et précieuses. Haut les cœurs.
Besoin d’un espace pour déposer, honorer ou se recentrer ?