Une routine matinale qui en dit long
Ce matin, sur un réseau social bien connu, un jeune coach publiait une photo de lui en pleine séance de musculation. En sueur, il soulignait avoir commencé sa journée par une heure de sport, dix minutes de respiration consciente, plusieurs heures d’écriture et de lecture... L’idée : « quand on veut, on peut ! » Il s’affiche comme l’exemple parfait de cette maxime.
Impressionnant ? Non... désespérant.
L’étalage d’une performance sans faille : une violence implicite
Ce genre de démonstration envoie un message dur aux personnes qui traversent des moments difficiles. Elle impose la responsabilité individuelle absolue, dans une société où l’on croit qu’on est seul maître de son destin. Or, non, nous ne sommes pas responsables de tout : ni des événements extérieurs, ni des autres, ni même de nos peurs ou de notre passé.
Ce coach se voulait inspirant, mais son discours m’a semblé indélicat, presque vulgaire, comme un bilan d’entreprise vantant des résultats. Le paradoxe ? Nous savons que les règles de ce monde sont fragiles, et pourtant nous appliquons ces mêmes règles rigides à nos vies. Le résultat ne peut être que frustrant.
L’absence du vide : où est la place pour le rien ?
Le « rien » oublié dans la course à la performance
Dans cette routine ultra-contrôlée, il n’y a aucune place pour le vide, le rien, l’ennui. Pourtant, c’est dans ces espaces silencieux que la créativité et l’intuition peuvent émerger. Observer, contempler, écouter, sentir... ces moments de pause sont essentiels.
Une vie remplie d’actions planifiées et chronométrées ne laisse pas de place à cette créativité vivante. Elle finit par enfermer dans une zone de confort illusoire, empêchant la réalisation de soi.
Le contrôle, un fardeau pesant
Chaque case cochée dans cette check-list reflète un désir de contrôle absolu. Pas d’improvisation, juste l’application rigoureuse d’un plan, jour après jour, dans l’effort et la maîtrise.
Pour ma part, je ne supporte plus ce contrôle qui étouffe. J’ai fui ce monde basé sur la validation constante de résultats. Suis-je libre si je dois sans cesse valider mes progrès, corriger mes processus ? Le contrôle perpétuel est-il compatible avec la liberté ?
Le contraire du contrôle, c’est le lâcher-prise.
Le libre arbitre et l’illusion du choix
Une influence omniprésente sur nos décisions
Je lui ai écrit un message pour partager mon point de vue, respectueux mais différent. Il m’a répondu brièvement, insistant sur sa liberté de choix.
La psychologie sociale montre que sous la multitude d’influences – publicitaires, sociales, personnelles – notre libre arbitre est souvent limité. Sous influence, nos choix ne sont jamais totalement sûrs ni pleinement inspirants. Cela explique l’échec fréquent des promesses du développement personnel.
Faire et être : trouver l’équilibre essentiel
L’appel à Montaigne et à François Cheng
Oui, « le bonheur réside dans le faire », comme l’écrivait Montaigne. Mais il faut aussi savoir « être » en renonçant au contrôle, pour laisser jaillir la créativité et l’élan vital.
Dans ce monde souvent brutal et pressé, faisons place au souffle, à la finesse, à la douceur.
Retrouvez cet équilibre avec ANIMA Hypnose
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