Le jugement facile face aux comportements des autres
« Quel incivisme ! Ces gens sont irresponsables, égoïstes, inconscients ! »
C’est ce que je me suis surpris à penser, en regardant, médusé, les images de badauds flânant au soleil dans les rues de Paris, Bordeaux ou Nice.
Je me suis agacé devant leur légèreté apparente : « Ils mettent en danger les plus vulnérables, ils nous mettent tous en danger ! »
Je n’ai pas été avare en commentaires. Dans mon coin, j’ai analysé, critiqué, jugé. « Pourquoi ne peuvent-ils pas faire comme moi ? Rester chez eux, confinés, respecter les consignes ? »
La colère, puis la prise de recul
Encore agité par ce que je venais de voir, je suis sorti… sur ma terrasse baignée de soleil.
Je me suis installé un instant dans mon bureau, au calme, pendant que mes enfants regardaient un film. Puis, j’ai fait quelques pas dans mon jardin fleuri, histoire de faire retomber la pression.
Et là, la réalité m’a rattrapé.
Prendre conscience de ses privilèges
Oui, la période est difficile. Pour tout le monde. Mais pas de la même manière pour chacun.
Moi, j’ai la chance d’être confiné dans une maison spacieuse, avec une belle vue, un jardin, de la verdure, du silence, des livres, de l’espace, de la lumière.
J’ai mes enfants près de moi, un bureau où me retirer, la possibilité de sortir sans sortir… Et j’avais oublié que cette situation n’est pas la norme.
J’avais oublié le privilège de ma vie, oublié qu’ailleurs, le confinement se vit dans l’étroitesse, l’enfermement, parfois la promiscuité.
J’avais oublié d’où je viens, oublié que j’ai grandi en HLM, dans une cité, et que beaucoup y sont encore.
Et j’ai compris que ceux que je jugeais si durement font peut-être davantage d’efforts que moi, chaque jour.
Se souvenir de l’essentiel
Alors en ces temps incertains, je choisis de me souvenir plutôt que de juger.
De voir ce qui m’entoure avec gratitude.
D’écouter ce qui est vivant en moi, et autour de moi.
De prendre le temps d’appeler ceux que j’aime.
De tendre la main, même virtuellement.
De cultiver la solidarité, pas la séparation.
Parce que non, ce n’est pas en rejetant "ceux qui ne font pas comme moi" que nous construirons l’après.
Se libérer du jugement pour nourrir l’humanité
Et je me rappelle cette phrase si juste, que j’entends souvent résonner en moi :
Le jugement… oui, le juge ment.
Un accompagnement en hypnose pour revenir à soi
Si vous ressentez le besoin de faire une pause, de déposer ce qui pèse ou de traverser cette période avec plus de calme intérieur, je vous propose des séances d’hypnose personnalisées à distance.
Pour toute question ou prise de rendez-vous, appelez-moi au 07 69 93 33 18.