Quand l’absence de souvenirs positifs devient le point de départ d’un véritable travail intérieur
Ce décalage qui isole...
Aussi loin qu’il remonte, il se souvient d’un sentiment de décalage profond, d’une différence subtile mais persistante.
Un regard en retrait sur le monde. Une sensation d’être spectateur, non acteur, comme si les émotions des autres lui parvenaient plus facilement que les siennes propres.
Alors, quand on lui demande de partager ses bons souvenirs, il évoque ceux... des autres.
Un vide émotionnel l’envahit à chaque tentative de se reconnecter à des moments heureux. Une sensation sincère, douloureuse, mais pourtant bien ancrée.
Comment peut-on ressentir un manque... si l'on n'a jamais ressenti le reste ?
Curieusement, cette personne sait qu’elle ne va pas bien. Mais comment le sait-elle ? Sur quelle base ressent-elle ce mal-être si aucun souvenir positif ne vient équilibrer la balance ?
C’est là tout l’enjeu : pour identifier un manque, il faut en connaître l’objet.
C’est parce que son cerveau peut imaginer ce qu’est une émotion agréable, même de façon abstraite, qu’elle mesure son absence.
La comparaison intérieure existe. Il y a donc une trace, un contour, une silhouette possible de ce qui n’est pas encore vécu... mais pressenti.
En thérapie : explorer ce qui n’a pas (encore) de forme
Dans l’accompagnement en thérapie brève, ce sont ces contours flous que nous explorons. Nous travaillons sur la représentation mentale de ce qui semble absent : une émotion positive, un souvenir heureux, une sensation agréable.
Petit à petit, à partir de l’idée d’un manque, nous observons les détails, les nuances, les fragments, pour reconstituer ce qui pourrait bien devenir un souvenir porteur.
Car souvent, au détour d’un mot, d’une expression ou d’une sensation diffuse, se cachent des éléments tangibles de vécu, encore peu identifiés mais bien réels.
Pour reconnaître, il faut d’abord apprendre à voir
Pour reconnaître une émotion, il faut d’abord savoir la connaître.
Et cela peut commencer par un exercice simple, accessible à chacun :
Chaque soir, prenez le temps d’écrire dans un carnet trois moments agréables de votre journée. Rien de spectaculaire n’est nécessaire :
le chant d’un oiseau, un rayon de soleil sur la peau, le sourire d’un inconnu, une odeur réconfortante, un mot doux...
Ces détails, en apparence infimes, sont autant de balises émotionnelles qui, peu à peu, redonnent du relief à votre vécu.
Une enquête intérieure, sensible et libératrice
Cet exercice devient une véritable enquête émotionnelle. En notant ces instants, vous apprenez à porter attention à ce qui vous fait du bien, à ce qui vous touche, à ce qui vous parle.
Et ce cheminement vous amène naturellement à reconnaître vos émotions, à les ressentir plus pleinement, et surtout à les incarner pleinement dans votre vie.
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