L'absence sans un mot : un phénomène plus fréquent qu'on ne l'imagine
Ne pas pratiquer le surbooking expose à un risque devenu presque banal : le désistement sauvage. Celui qui s'affranchit de toute courtoisie, le client décidant de ne pas venir sans même prévenir.
Je réserve systématiquement un créneau d’une heure trente pour chaque séance. J’accueille chaque personne à l’heure, en tenant compte des demandes nombreuses et parfois urgentes. Mon organisation reste souple, ajustée aux besoins de chacun. Avant chaque première rencontre, un échange est instauré pour poser un cadre clair, propice à une relation thérapeutique de qualité.
Un rappel est même envoyé la veille du rendez-vous. Et pourtant…
Le rendez-vous manqué : simple oubli ou évitement profond ?
Il m’arrive encore de découvrir qu’un consultant ne se présente pas. Pas d’appel, pas de message. Rien. Et je m’interroge. Qu’est-ce qui peut bien pousser une personne à solliciter un rendez-vous pour aller mieux… et ne pas venir ? Ou annuler quelques minutes avant, par un simple SMS ?
Je ne parle évidemment pas des urgences, hospitalisations ou cas de force majeure. Ni des personnes qui ont prévenu en amont de leur absence. Je parle de ceux qui disparaissent sans mot dire.
Un signal révélateur : fuir son propre changement
Derrière cette absence sans explication se cache souvent un rendez-vous manqué avec soi-même. Une opportunité ajournée. Le désir de changement est là… mais le passage à l’acte reste difficile.
Certaines personnes prennent rendez-vous comme on active une option : « au cas où ». Elles espèrent aller mieux mais attendent parfois de heurter le mur pour se décider à changer. Envisager l'inéluctable, tout en le niant. Comme si reconnaître sa vulnérabilité revenait à signer son incapacité à se relever.
En réalité, plus la personne fuit sa peur ou sa détresse, plus elle se coupe d’elle-même. Et dans cette fuite, elle renforce ce qu’elle cherche pourtant à apaiser.
En fuyant éperdument, je construis les conditions de ma souffrance.
L'engagement en thérapie : un acte de responsabilité
Ce qui me frappe également, c’est l’absence de toute courtoisie dans certains cas. Ne pas prévenir, ou invoquer un faux prétexte, traduit parfois un rapport flou à l’engagement.
Or, venir en consultation, c’est déjà poser un acte fort. C’est reconnaître que quelque chose doit changer. C’est prendre sa responsabilité d’adulte, même si cela fait trembler. Car oui, même dans une démarche douce, c’est bien notre part adulte qui prend soin de nous en tenant un engagement.
Un rendez-vous non honoré, sans mot ni explication, peut révéler une forme d’immaturité, voire une croyance que sa parole n’a pas de valeur. Dans ce cas, comment croire en soi, comment faire confiance à l’autre ? Derrière cette attitude, il y a souvent une grande solitude, une forme d’errance.
Report ou renoncement : quand l’élan thérapeutique s’éteint
Je ressens toujours une forme de tristesse quand une séance est avortée sans explication. Comme un rendez-vous manqué avec soi-même. Certains me rappellent, des mois plus tard, pour reprendre contact. Alors oui, je leur pose la question : cette fois, viendrez-vous ?
Et s’ils viennent, je les accueille toujours avec bienveillance. Parce que franchir la porte du cabinet, c’est souvent le premier pas vers un vrai changement.
Prêt(e) à honorer un rendez-vous avec vous-même ?
Si vous ressentez le besoin de poser un acte fort pour vous-même, je vous accompagne en toute bienveillance, au cabinet ANIMA Hypnose à Angoulême ou à distance.
Appelez-moi au 07 69 93 33 18 pour réserver votre séance.