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mercredi 19 janvier 2022

Le deuil, ou la traversée intime de l’absence

Un deuil difficile à "faire" : quand la norme devient injonction

De nombreuses personnes reçues en cabinet évoquent une souffrance persistante, souvent résumée ainsi :
« Je n’arrive pas à faire mon deuil. »

Comme s’il existait une méthode universelle, une suite d’étapes à franchir pour enfin « passer à autre chose ».
Mais passer à quoi, exactement ?

Cette idée d’un parcours balisé, d’un "travail de deuil", induit parfois une double peine : la douleur de la perte, doublée d’une culpabilité de ne pas avancer "comme il faut".

Le défunt continue d’exister autrement

Dans les jours qui suivent un décès, le mort semble encore présent.
On se met à sa place pour choisir un texte, une musique, un hommage. On entend les récits des proches, découvre d’autres facettes de celui ou celle qu’on croyait bien connaître. Les funérailles donnent corps à cette présence, l’épaississent.
Le défunt devient plus dense. Notre rapport à lui change. À jamais.

Ce que je pleure, c’est aussi une part de moi

Pleurer l’autre, c’est aussi pleurer une part de soi.
Ce que nous étions dans cette relation. Cette version de nous qui n’existera plus.
La douleur ne vient pas seulement de la perte de l’être cher, mais de ce que nous avons été à ses côtés.

Un lien vivant, entre spiritualité et rationalité

Au fil des mois, la relation au mort évolue. Elle s’exprime dans des élans contradictoires :
recherche de signes, dialogues intérieurs, rêves chargés de sens...
Puis, soudain, un retour brutal à la réalité : l’absence, le vide, le néant.

"Ai-je vraiment fait mon deuil ?"

La question surgit. Parce que cette oscillation nous déroute. Parce que le doute n’a pas sa place dans une société qui valorise les certitudes.

Le pouvoir des morts sur les vivants

Les morts ont parfois plus de pouvoir que les vivants.
Un conseil entendu en rêve, venu d’un être disparu, peut résonner plus fort qu’une parole prononcée de son vivant.

Faut-il s’interdire d’écouter ces ressentis, sous prétexte qu’ils ne s’expliquent pas scientifiquement ?
Peut-on vraiment tourner le dos à ce que l’on ressent profondément ?

Le regard des autres, l’absence de repères

Un autre poids pèse : le regard des autres.
Peut-on encore montrer sa peine après plusieurs mois ?
Quand peut-on rire, danser, aimer à nouveau, sans culpabilité ?

Autrefois, les rituels encadraient ces questions. Aujourd’hui, ils ont disparu.
Et l’on demande à un salarié endeuillé de reprendre le travail en trois jours.
Comme si de rien n’était.

Laisser faire le deuil, plutôt que le "faire"

Le mot deuil vient de dolore, la douleur.
Alors pourquoi vouloir le "faire", comme une tâche à accomplir ?
Et si l’on choisissait de le laisser faire ?

Accueillir la peine, lui laisser sa place, sans se battre pour l’effacer.
C’est souvent dans ce relâchement que peut naître un début d’apaisement.
Pas une transformation magique. Mais un espace pour vivre avec ce qui est.

Et l’hypnose dans tout cela ?

Je ne sais pas si l’hypnose aide à "faire son deuil".
Mais je suis convaincu qu’elle ouvre un espace.
Un lieu de rencontre entre soi et soi, où un lien nouveau peut se tisser :

  • Un lien avec cette part de nous qui souffre ou qui semble perdue,
  • Un lien avec l’absent, sans chercher à effacer quoi que ce soit.

L’hypnose permet de densifier ces parts de soi, comme on densifie un défunt par les récits des funérailles.

Non pas pour l'oublier, mais pour transformer la relation.
Pour vivre avec l’absence, et y déposer une forme de présence.
Un lien d’amour, profond, intime, vivant.

Besoin d’un espace pour cheminer dans votre deuil ?
Je vous accueille au cabinet ANIMA Hypnose à Angoulême (Charente) ou en séances à distance.
Contactez-moi au 07 69 93 33 18 pour réserver un accompagnement respectueux, sensible, et profondément humain.

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